A travers le
système d’éclairage Aim pour Flos, les designers Ronan & Erwan Bouroullec remettent
en question l’éclairage traditionnel.
Premièrement, ce système de suspension est exempt de tout concept de centralité : la lampe peut être installée où l’on veut grâce à de longs câbles qui permettent d’aller récupérer la connexion électrique à la terre. L’aspect central et géométrique du point lumineux est ici remis en question.
La deuxième “rupture esthétique”, et donc comportementale, est liée à ces mêmes câbles apparents qui se multiplient en créant une forêt de câbles. Les frères Bouroullec donnent un aspect esthétique novateur à ces câbles normalement utilisés avec parcimonie ou masqués. Naturellement interprétés comme une installation provisoire, les câbles sont mis en avant dans ce système d’éclairage. Ils montent et descendent, le réflecteur apparaissant seulement comme une sorte de fruit suspendu à l’un des câbles, à la hauteur voulue et avec une inclinaison modifiable. Ainsi, Aim n’est pas seulement une lampe, mais bien une véritable installation qui créé un paysage. Née en 2010 en série limitée pour la galerie parisienne Kreo sous le nom évocateur de “Lianes” et réalisée artisanalement en fibre de verre, corian et cuir, elle ne perd rien aujourd’hui dans son passage à la production industrielle, bien au contraire : une matière plus sèche, et la simplification chromatique renforcent un peu plus le jeu spatial. Elle peut être utilisée en version simple, mais c’est dans la multiplication qu’Aim trouve son apothéose et nous propose alors nous questionner sur le fait de continuer à considérer les lampes en tant qu’objet individuel ou plutôt comme des systèmes capables de se diffuser dans l’espace? Car bien qu’elle soit un parfait produit industriel, Aim se réfère plus à la philosophie de l’art qu’à celle du design.
Premièrement, ce système de suspension est exempt de tout concept de centralité : la lampe peut être installée où l’on veut grâce à de longs câbles qui permettent d’aller récupérer la connexion électrique à la terre. L’aspect central et géométrique du point lumineux est ici remis en question.
La deuxième “rupture esthétique”, et donc comportementale, est liée à ces mêmes câbles apparents qui se multiplient en créant une forêt de câbles. Les frères Bouroullec donnent un aspect esthétique novateur à ces câbles normalement utilisés avec parcimonie ou masqués. Naturellement interprétés comme une installation provisoire, les câbles sont mis en avant dans ce système d’éclairage. Ils montent et descendent, le réflecteur apparaissant seulement comme une sorte de fruit suspendu à l’un des câbles, à la hauteur voulue et avec une inclinaison modifiable. Ainsi, Aim n’est pas seulement une lampe, mais bien une véritable installation qui créé un paysage. Née en 2010 en série limitée pour la galerie parisienne Kreo sous le nom évocateur de “Lianes” et réalisée artisanalement en fibre de verre, corian et cuir, elle ne perd rien aujourd’hui dans son passage à la production industrielle, bien au contraire : une matière plus sèche, et la simplification chromatique renforcent un peu plus le jeu spatial. Elle peut être utilisée en version simple, mais c’est dans la multiplication qu’Aim trouve son apothéose et nous propose alors nous questionner sur le fait de continuer à considérer les lampes en tant qu’objet individuel ou plutôt comme des systèmes capables de se diffuser dans l’espace? Car bien qu’elle soit un parfait produit industriel, Aim se réfère plus à la philosophie de l’art qu’à celle du design.
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